Longtemps simple village de bucherons, Saint-Jean-aux-Bois offre l'image attrayante de vieilles maisons basses. Un petit pont de pierre à 2 arches du XVIIIe siècle ouvre l'accès à une porte fortifiée du XVIe siècle comprenant deux tours surbaissées.
L'église de l'abbaye de Saint-Jean-aux-Bois est classée monument historique. Son architecture gothique primitive, d'une grande simplicité de ligne, renvoie au début au dernier quart du XIIe siècle et au début du XIIIe siècle. Depuis 2015, la superbe abbatiale est dotée d’un orgue exceptionnel unique en France. Il est dit mixte car il comporte dix jeux à tuyaux classiques (1 100 tuyaux), trois claviers, un pédalier ainsi que des jeux numériques. L’Agglomération de la Région de Compiègne a participé au financement de cet instrument qui est le support de concerts magnifiques.
L'amant de Saint-Jean, célèbre chanson d'avant-guerre, doit son nom à sa composition en 1942 à l'auberge La Bonne Idée de Saint-Jean-aux-Bois. La musique est signée par Emile Carrara, compositeur parisien, amoureux d'une jeune femme de Vieux-Moulin, il lui aurait adressé une promesse de mariage à Saint-Jean-aux-Bois.
Le chêne de Saint-Jean, situé à moins d’un kilomètre du village, serait âgé de 750 ans. Les moines de l'abbaye de Saint-Jean l'auraient planté sous le règne de Saint Louis. D’une circonférence maximale de près de 8 m et haut de 25 m, il a malheureusement perdu de sa superbe en 1970 lorsque des enfants ont voulu brûler un nid de guêpe, puis en 2011 lorsque sa branche principale est tombée.
Les Solitaires, les résidents de Saint Jean aux Bois, village blotti au cœur de la forêt de Compiègne. En pleine terreur, cette période entre 1794 et 1794 où la guillotine a tant fonctionné et où les révolutionnaires, dans leur volonté de faire disparaître toute trace honteuse de l’ancien Régime, avaient débaptisé les communes portant des noms religieux (Saint Jean, Saint Pierre..) ou nobles (Roy-Boissy). Saint Jean aux Bois fut renommé la Solitude. Choix logique et pertinent tant la commune est isolée, enfouie sous la chevelure dense de l’océan forestier. A la Solitude, on trouvait les SOLITAIRES.
Ce nom est si bien trouvé qu’il a perduré même si la Solitude s’est évanouie pour rendre place à Saint Jean aux Bois.